Il faisait nuit, nuit noir. Dans le monde, on ne vit pas tous au même moment. Il peut faire nuit chez la voisine et jour chez nous. Là, il faisait nuit, chez nous. Le vent soufflait en rafale, les températures étaient exceptionnellement basse, même pour un mois de décembre. Ma mère était allongée sur son lit d'hôpital, mon père à ses côtés, doigts entrelacés, les yeux dans les yeux. Il voyait très bien qu'elle souffrait, tout le monde le voyait mais personne ne pouvait rien pour elle. Elle pleurait, mon père aussi, de souffrance.
« S'il vous plais, madame, faite le sortir de mon ventre, je vais finir ma y laisser ma vie... ». Ses yeux se fermèrent et elle sombra dans un coma profond. Ce n'ai que quelques heures après qu'elle réouvrit les yeux, son mari sur une chaise non loin d'elle. Elle était toujours au même endroit, sur son lit d'hôpital seul chose qui avait changé, son fils n'était plus dans son ventre mais dans les bras de son mari.
« Andrev Payton Trelawney, mon fils. » C'était moi, enroulé dans un jolie couverture mauve en laine chaude, mes yeux ecarquillé devant le sourire de ma sublime maman, celle qui m'avait portée pendant neuf mois dans son propre ventre. Mon père me déposa dans ses bras, je la regardais passionnément avant de m'endormir. Elle me serrait fort contre son cœur en répétant sans cesse;
« Je t'aime tant, je t'aime tant. ». Vingt-deux décembre, vingh-deux heure trente trois, je suis né, enfin.
J'étais un petit bébé très mignon et au grand bonheur de mes parents, très sage, et je fis très rapidement mes nuits. Ils étaient comblée de bonheur, alors moi aussi. Chaque dimanche nous allions au parc, moi, je dormais presque tout le long de la balade dans ma poussette mais eux étaient ravis. Je voyais leurs sourires magnifiques laissant apparaitre leurs sublimes dents blanches, je souriais aussi. Je fis mes premiers pas très tôt. Ils prenaient des tonnes et des tonnes de photos toujours avec la même phrase stupide;
« Wistiti Andrev ! ». Bien sur j'étais trop petit pour saisir qu'il fallait que je sourisse mais bon.
Je courais dans le jardin avec Cocaï, notre petit chien tout mignon que nous avions trouvé à notre porte un beau matin. Papa n'étais pas loin, maman était dans la maison. Je ne sais pas ce qu'elle faisait mais en tout cas, elle est arrivé en courant un grand sourire aux lèvres devant mon père, se jetant dans ses bras. Je ne saisissais pas. Les mois passèrent et ma mère grossit de plus en plus. Son ventre était tout rond, comme quand j'étais à l'intérieur. Ils m'expliquaient que j'allais bientôt avoir une petite sœur et que nous serions un superbe famille, unis. J'étais aussi heureux qu'eux, malgré que je ne le montre pas vraiment.
J'avais trois ans quand ma chère petite sœur vint au monde. Elle était, tout comme moi à ma naissance, enroulé dans une petite couverture de laine, rose cette fois, dans les bras de ma mère, encore dans ce lit d'hôpital. Mon père me souleva pour que je puisse admirer les traits de la petite endormie. Sa peau était blanche comme du cristal, j'avais peur de la toucher de peur qu'elle se brise en mille éclats de verre. Je la regardais, observais chaque détails de son visage parfait.
Depuis le jour de la naissance de Kayleigh Lizbeth, j'ai l'impression d'être devenue complètement transparent aux yeux de mes parents que je croyais
fabuleux... Aujourd'hui, j'ai l'impression que ce ne sont que des hypocrites. J'ai grandit depuis le temps... je suis passée par l'école maternelle, par l'école primaire et par le collège, toujours accompagné de mon meilleur ami, le seul a qui je racontais toujours tout;
Lloyd Cunningham celui qui me comprenait... j'ai fait toute les conneries du monde avec ce mec ! Non mais je vous jure, vous nous laissez seul deux minutes dans une pièce on vous refait le décors à notre façon ! D'une certaine façon nous avancions main dans la main le regard fixé vers l'avenir.
Depuis un certain j'ai appris ce que j'étais, un inquisiteur. Mes parents ont eu beaucoup de mal a nous en parler, à Kayleight et à moi. Mais il fallait nous mettre au courant un jour ou l'autre et ce jour est arrivé. Je ne voulais pas de ce métier moi, ma soeur non plus mais nous n'avions pas le choix, notre destin était déjà écrit et notre destinée était celle-ci, chasser tout ce qui est non humain de la terre. Je l'acceptai avec beaucoup de mal, mais je l'acceptai. Kayleight, elle, ne l'accepte pas, au grand désespoir de mes parents. Ils la renient désormais et me remettent tout d'un coup en avant... Je ne sais pas vraiment comment réagir, ma sœur est tellement... ma sœur. Et je l'aime. Je ne peux pas les laisser lui faire du mal mais en même temps je n'ose même pas me mettre au milieu de leurs querelles pour la protéger, je suis un lâche. D'abord Trinity, après Lloyd et ensuite Kayleight.
Trinity, j'étais et je suis persuadé que c'est la femme de ma vie et pourtant j'ai réussi à tout gâcher, je me répète, je suis un lâche. Son visage de porcelaine hante mes nuits et loge dans mon esprit chaque seconde de mon existence. Je vois sans cesse, son sourire parfait, ses pommettes toute rose et ses yeux en forme d'amande qui brillaient au soleil... Elle me manque, et je sais que c'est ma faute. C'était une nuit d'été, j'étais à une fête et il a fallut de quelque verres de trop pour que je finisse par faire l'erreur de ma vie. Je me suis reveillé le lendemain matin à l'aurore en compagnie d'une jeune femme brune qui n'était pas Trinity, MA Trinity... c'était Leah, une fille que je ne peux plus regarder en face désormais, ce qui est très difficile étant donné que notre travail est le même. J'aime encore Trinity et je n'oublierai jamais tout ses;
« Je t'aime tant. » Reviens moi, je t'en supplie.
Lloyd, celui qui m'a accompagné durant toute mon enfance et mon adolescence. Je me souviendrai toujours de toute nos folies et nos délirs à n'en plus finir... Je me souviens de tout ces journées où il était chez moi, sur nos vélo, dans les rues de la ville, dans le jardin, dans la cours de l'école, dans les bras des filles... enfin, c'était il y a bien longtemps. Il y a peu de temps j'ai appris qu'il n'aimait pas les filles mais les hommes. J'ai eu une réaction odieuse, je me suis écarté de lui, creusent peu à peu un fossé entre nous... Je regrette énormément ma réaction, je n'aurais pas du ! Il a besoin de moi, encore et je vais me ratrapper, le soutenir, j'en suis sur.
« Je m'en veux tellement frère de coeur, si tu savais. »Kayleight, ma petite sœur, la prunelle de mes yeux, celle qui est et qui restera à jamais ma plus grande fierté... Je me souviens encore de l'époque où Papa et Maman n'avaient dieu que pour la jolie petite brunette, c'était il y a bien longtemps. Aujourd'hui, ils la renient et moi, je ne fais rien. C'est écœurent de les voir se comporter ainsi avec leur propre enfant... Je devrais peut-être m'interposer, mais je n'ose pas. J'essaie chaque jour un peu plus de parler à vers elle de ses décisions concernant notre "travail" d'inquisiteur. Rien n'a faire, elle ne veut rien entendre...
« Je ne te le montre peut-être pas souvent mais je t'aime plus que personne petite soeur. »
Je ne m'aime pas, je n'aime pas ce que je suis... J'essaie de remonter la pente mais, elle est très très abrupte.