••PUSHED IN THE STRANGE.
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 Ce qui est passé a fui ; ce que tu espères est absent ; mais le présent est à toi __ Eze'

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MessageSujet: Ce qui est passé a fui ; ce que tu espères est absent ; mais le présent est à toi __ Eze'   Ce qui est passé a fui ; ce que tu espères est absent ; mais le présent est à toi __ Eze' EmptyVen 27 Fév - 0:13

Ce qui est passé a fui ; ce que tu espères est absent ; mais le présent est à toi __ Eze' 757044210 Ce qui est passé a fui ; ce que tu espères est absent ; mais le présent est à toi __ Eze' 160988TM_taylor_momsen_4121868_100_99

EZEKIEL __ CHARLIE

On se bagarre, on se chamaille,
mais pour faire des bêtises on est toujours
d'accord ! Fâchés pour un jour... frère et
soeur pour toujours !





    Depuis déjà plusieurs mois, ma vie se tenait ici, sur la route. De temps à autres, une chaumière ou une auberge m’ouvrait ses portes mais la plupart du temps, je faisais ma nuit dans un endroit peu confortable. J’avais appris à m’y faire, c’était devenu une routine. Alors pouvoir dormir sur quelque chose de mou, c’est étonnement confortable. Bien sur, je me suis réveillée avec pas mal de grains de sable dans la bouche mais le bruit des vagues m’avaient agréablement bercé. Depuis un peu plus de trois semaines, c’était la première fois que je dormais plus de cinq heures d’affilé. Et pourtant, dans la ville où je suis sans doute la plus en danger, moi, une pauvre humaine sans défense. Enfin sans défense, peut être pas. J’avais pour moi toute la haine que j’ai accumulée au fil des mois. L’injustice aussi qui m’a frappée de plein fouet. Je me rends bien compte que je ne suis pas la plus à plaindre mais, étant donné que c’est ma vie je suis plus impliquée émotionnellement car je n’ai pas encore trouvé le moyen de me couper de tout ces sentiments. Ils ne doivent pas interférés avec mon but, ils doivent au contraire m’aider à l’atteindre seulement, depuis ma plus tendre enfance je n’ai jamais frappé quelqu’un. Même pas mon frère alors qu’il l’aurait mérité plus d’une fois. Alors tuer quelqu’un… Je sais qu’ils ne sont pas vraiment humains et qu’ils ne pensent qu’a tuer des innocents et que leurs morts ne chagrineraient personne mais je n’arrive pas a me visualiser a en tuer d’autres. Juste un seul, celui qui a tuer mes parents, alors lui, je me vois parfaitement bien le réduire en bouillie ce serait même mon but le plus cher.

    Alors que je m’étais perdue dans mes pensées, une odeur nauséabonde arriva jusqu'à mes narines. Je ne mis pas longtemps avant de comprendre que c’en était moi l’inquisitrice. Un bain était donc de rigueur. Seulement me séparer de mes affaires pendant plus de cinq minutes me posait quelques problèmes bien que personne n’a mis les pieds sur la plage jusqu'à lors. Je me suis levée pas vraiment chaude pour un plongeon et me suis déshabillée gardant sur moi mes sous vêtements, un peu de dignité tout de même. Pour une fois que je pouvais me laver il ne fallait pas passer à côté. Je ne pouvais décemment pas arriver dans un hôtel en dégageant cette puanteur. Alors rassemblant mes affaires sur mon sac, j’avançais prudemment vers la mer. En réalité, avant de venir ici, je ne l’avais jamais vu. C’était un spectacle assez incroyable, de ne pas pouvoir distinguer la mer de l’horizon, le ciel de l’eau. Comme paysage c’est plutôt sympa, et je me verrais bien habiter sur une petite maison en bord de plage. Moi qui n’avais déjà pas de quoi me payer une nuit dans un lit c’était un petit peu trop demander … Mais l’espoir fait vivre n’est ce pas ? Et puis cela peut être un objectif à long terme. Je peux peut être me dire que dans dix ans, quoiqu’il arrive, tu es dans l’obligation d’avoir trouvé ou construit ou quel que soit le moyen d’habiter une maison avec pour jardin l’océan.

    En dialoguant avec moi-même, je ne m’étais pas rendu compte que l’eau caressait mes orteils. C’était plutôt désagréable étant donné le climat plutôt frais de ce début de journée mais quand il faut il faut alors je ne me suis pas arrêtée là et j’ai continué à avancer jusqu'à ce que l’eau m’arrive au nombril. Aller au delà c’était juré ma perte, déjà mon corps tremblait dangereusement. Je me dépêchais de me débarbouiller car je n’étais pas tranquille si loin des seuls effets personnels qu’il me restait et puis la vie de glaçon ne me tentait pas vraiment. Alors que je m’apprêtais enfin a sortir une silhouette sortir de la foret alentour pour s’engouffrer sur le sable. J’étais trop loin pour pouvoir tenter quoi que ce soit. De plus j’étais trempé, tremblante et à moitié nue. Je savais que je n’aurais pas du laisser mes affaires sans surveillance. RRrr. Hésitant quelque seconde à sortir de l’eau, la vague ombre d’un homme se rapprocha de mes affaires alors là je ne réfléchis pas et couru vers la plage.

    « Ehh tu touches pas à ça. »

    Ma voix portait loin quand je criais, j'avais toujours trouvé ça sans intérêt mais là cela pouvait être utile car je savais que l’inconnu l’avait entendu. Je trébuchais un nombre incalculable de fois avant d’émerger enfin de cette eau glacée, mon corps était toujours secoué de tremblements mais s’il le fallait je n’hésiterais pas à protéger mon maigre héritage, corps et âme.
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MessageSujet: Re: Ce qui est passé a fui ; ce que tu espères est absent ; mais le présent est à toi __ Eze'   Ce qui est passé a fui ; ce que tu espères est absent ; mais le présent est à toi __ Eze' EmptyVen 27 Fév - 1:09

    En passant la tête par la fenêtre ce matin, c’est avec surprise que j’ai découvert que dame Nature nous avait une fois de plus gratifié d’un temps pluvieux. Les nuages encombraient le ciel, mais la pluie ne venait pas pour autant. Etrange comme temps. En fin de matinée, il me prit comme une envie de sortir. Calvin était rentré depuis une ou deux heures environ de sa partie de chasse et m’avait assuré que la forêt de la Réserve regorgeait d’animaux tous plus puissants les uns que les autres. Je m’habille donc en vitesse, revêtant un simple jean qui descendait légèrement sur mes hanches ainsi qu’un t-shirt simple et un pull gris. Rien de bien transcendant, mais je ne cherche pas vraiment à faire sensation non plus de mon côté. Sur le chemin, ma main rencontre mon portable au fond d’une des poches. Je le sors rapidement et, avec une dextérité anormale et inhabituelle encore, j’envoie un message à Eleanor, histoire de voir si elle peut me rejoindre là-bas pour s’amuser un peu. A son tour, elle me répondit rapidement mais en se décommandant. Son « père » l’avait réquisitionné pour la journée et elle voulait rester avec lui. Je la comprends parfaitement, il est vrai que Mr Hemingway est tout à fait charmant et sympathique. Tant pis, je mangerais seul ce midi. Aux abords de la forêt, je reniflais longuement pour assurer mes arrières. D’après ce que j’ai compris, les lycans et les vampires se livrent une guerre depuis des centaines d’années. Honnêtement je m’en fiche, mais si je tombe sur l’un deux, ça m’étonnerait qu’il soit du même avis. Aucun signe des loups, je peux m’engager et commencer à chasser mon déjeuner.

    En quelques minutes à peine, je repère la trace d’un puma, fraîche de seulement quelques secondes. Un large sourire étire alors mes lèvres. Il panique et il m’a repéré. La chasse est lancée. Il tente de brouiller mes sens en appelant du renfort, mais peu importe leur nombre, je l’aurais. Je cours à une vitesse folle, les grands pins ne sont pour moi que des barrières marrons tachées de vert. Le vent ébouriffe mes cheveux, comme si je n’avais pas déjà assez de mal pour parvenir à les coiffer à peu près correctement. Je m’arrête un instant et tourne la tête doucement sur ma gauche. Son souffle était proche. Il était exténué alors que je commençais à peine à respirer plus vite. Je prends appuie sur un tronc mort et m’élance au-dessus de ma proie. L’instinct animal reprend alors le dessus. Ma mâchoire se dilate un peu ma bouche s’ouvre, dévoilant ma dentition devenue parfaite. Mes bras enlacent l’animal qui ne tente même pas de se débattre sous l’emprise de fer. La peau de son cou entra rapidement en contact avec mes lèvres, puis mes dents alors que je le mordais pour assouvir ma soif.

    Après m’être suffisamment rassasié, je me relevais, dignement, et repris ma marche. Je n’étais pas trop loin de la lisière, je repris donc ma course et m’arrêta net en débouchant sur la plage. J’ai de la chance, je trouve un mouchoir dans ma poche afin d’essuyer les coins de ma bouche du peu de sang qu’il me reste. Il n’y avait pas beaucoup de vent, la mer n’était pas trop agitée. Les jeunes Loups de la Réserve ne viendront pas surfer aujourd’hui, je suis donc parfaitement à même de profiter de la plage. Mais, ce n’est pas sans compter cette petite personne qui pense que prendre un bain par cette température n’est pas digne du suicide. Je m’approche en sautillant, gaiement, heureux de faire une nouvelle rencontre. Je remarque ses affaires étendues sur le sable et décide de m’en approcher afin de l’attendre patiemment. Moi qui pensais avoir fais cette opération en toute discrétion, je me suis fais bien vite remarqué et la jeune fille sortit précipitamment de l’eau, me demandant de rester loin de ses affaires. Je m’arrête donc à une distance respectable de ses biens et la vois, marchant, tombant puis re-marchant et re-tombant dans les dunes de sable. Quelque chose m’ennuie. Sa voix reste dans ma tête et je ne peux m’empêcher de faire le rapprochement avec ma sœur. Charlie. Elle me manque tant. Je regarde cette jeune femme qui s’avance et distingue de mieux en mieux son visage. Alors que son image m’apparaît clairement, je me sens pris de vertige. Elle ne peut pas être là. Je lui ai dis de rester loin. Et puis comment sait-elle que je vis ici ? Non. Ca ne peut pas être elle. Je ne veux pas qu’elle soit là, c’est trop dangereux. Et… Il ne faut pas qu’elle sache que je suis devenu un monstre à présent. Vas-t’en Charlie, je t’en prie. Fais demi-tour.


    « Cha… Charlie ? »

    Je tombai à la renverse. Je suis assis dans le sable à regarder ma petite sœur, trempé et toute tremblante. Sous le choc, je ne réagis pas tout de suite. Mes yeux se relèvent alors vers elle et je réalise enfin qu’elle doit mourir de froid. Mon premier réflexe est d’enlever mon pull. Je lui passe autour des épaules avant de retomber par terre. Tout partait de travers dans ma tête. Si elle était là, ça voulait dire que quelque chose de grave était arrivé… Ma tête dans mes mains et mes coudes sur mes genoux, je réfléchi du mieux que je peux. Finalement, une seule question s’impose. Les autres attendront.

    « Qu’est-ce que tu fais ici ? Je t’avais dis de rester à la maison ! »
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MessageSujet: Re: Ce qui est passé a fui ; ce que tu espères est absent ; mais le présent est à toi __ Eze'   Ce qui est passé a fui ; ce que tu espères est absent ; mais le présent est à toi __ Eze' EmptyVen 27 Fév - 2:14

    Ce bain était vraiment une idée totalement stupide. Premièrement, je n’avais sans doute jamais eu aussi froid de ma vie, mon corps ne semblait pas vouloir s’arrêter de trembler et ce n’est pas très agréable comme sensation. Deuxièmement, j’allais peut-être devenir le repas d’une quelconque bête affamée. Troisièmement, j’allais mourir en sous vêtement. Quand je pense à la mort, c’est en exterminant l’homme que je déteste le plus mais pas une seule fois je n’étais en sous vêtement lors de ces rêves, lui non plus d’ailleurs. Bien que la plage semble un bon endroit pour partir, avec le remous discret de l’eau et ces paysages a coupé le souffle. Mais je n’étais pas prête, pas aujourd'hui pas maintenant. Mais je n’allais pas mourir. Je l’ai compris lorsque l’homme s’est éloigné de mes affaires lorsque je le lui ai demandé, ordonné serait plutôt plus juste. Peut-être que finalement en finir n’aurait pas été une mauvaise chose comparé à ce qui m’attendait. Jamais je n’aurais imaginé un seul instant. Ici. Ici. Il était ici, Eze. Je ne parvenais pas à le croire, c’était impossible. Et pourtant, cette voix. Cette façon qu’il a de prononcer mon prénom.

    Je suis resté à une distance que je trouvais honorable. J’avais envie de le prendre dans mes bras pour vérifier que ce n’était pas une sorte d’hallucination due aux racines étranges ingurgitées la veille. Je voulais me blottir contre son torse et pleurer toute les larmes de mon corps, lui raconter tout ce qu’il s’est passé depuis son départ. Mais mes envies ne compte pas, elles ne comptent plus. Je dois rester forte, pour papa et maman. Je dois les venger, et je dois le faire seule. Ce n’est plus le combat d’Eze, il mène le sien à présent, depuis qu’il m’a laissé seule longtemps auparavant. Alors je me contente de le regarder, ne laissant rien paraitre de mes véritables émotions. Quand bien même elles ressortiraient je ne sais pas vraiment de quoi elles seraient faites. De la joie, de la colère de voir qu’il est en parfaite santé , l’humiliation de me trouver devant lui en petite tenue grelottant de froid ? Je ne savais pas vraiment ce que je ressentais, mais je savais ce que je vouais qu’il pense. Alors mon visage resta neutre, pas de sourire ni de sourcil froncé, juste Charlie.
    Il semblait bouleverser. Je le regardais tomber dans le sable comme si le ciel lui était tombé sur la tête. Et puis il se reprit rapidement et enleva son pull pour me le donner, je l’acceptais sans broncher, j’avais bien trop froid pour refuser. D’ailleurs il fallait que j’enfile quelque chose sinon on pourrait bientôt m’amputer sans que je ne sente rien. Je profitais du fait qu’il ne me regarde pas trop plongé dans ses pensées pour revenir vers mes affaires chercher quelque chose à mettre. C’était seulement un prétexte pour ne pas le voir ainsi. Je savais qu’il trouverait rapidement ce qui n’allait pas et le voir triste me fendrait le cœur, ce serait comme revivre la scène une deuxième fois, encore plus intensément que la première et c’est absolument ce que je voulais éviter. Souffrir. J’avais bien trop donné de ce coté là pour vouloir continuer.

    Je farfouillais dans mon sac pour trouver un jean que je passais rapidement en évitant soigneusement de regarder l’endroit ou il s’était laissé tomber au sol. Le trouver ici, ça ne m’avait même pas effleuré l’esprit, pas une seule fois. J’avais organisé, planifié des tas de voyages pour le retrouver sans en mener un seul à bien et voila que celui là ne le concerne absolument pas et il croise ma route. Fichu destin. Quelqu’un m’avais dit un jour qu’il fallait croire au destin. Que lorsque vous désirer ardemment quelque chose, vous pouvait l’obtenir, mais qu’il ne viendrait à vous qu’au moment ou vous n’y croirez plus, pour vous redonner l’espoir. Si j’avais su je ne lui aurais pas ri au nez, pauvre fille.
    J’aurais pu passer un de mes pulls mais je gardais celui là sur mes épaules, je ne suis pas aussi forte que j’en ai l’air et cette rencontre me bouleverse quand même. J’ai un cœur aussi bien que je croyais qu’il s’était enfui laissant un trou béant au niveau de la poitrine. Il sent son odeur mais elle est quelque peu transformé, une odeur que je n’arrivais pas à distinguer était venu se superposé a la sienne. C’était un mélange étrange et je préféré cent fois son odeur d’avant mais elle ne risquait pas de revenir. Le passé est définitivement révolu.

    Mon cœur s’emballe tout à coup avant de comprendre son erreur. Je n’ai plus l’habitude de vivre en société et ce qui m’avais fait peur n’étais autre que la voix de mon frère. Mon frère. Ah cette pensée était plutôt positive dans mon cerveau. Cela sonné comme des retrouvailles depuis longtemps attendues. Et la première chose qu’il trouvait à me dire était en gros qu’il ne voulait pas me voir. J’impactais le tout sans broncher bien que la colère commençait à envahir petit a petit mon être. Cela faisait quoi, plus de cinq ans que nous ne nous étions pas vus. Heureuse de savoir que je t’ai manqué aussi. Et bien oui tu as fait ta vie ici mais laisse donc cette fille qui a autrefois été ta sœur s’en faire une aussi. A la place de tout ce que j’avais envie de lui dire, je lui sortais un mensonge bateau tellement stupide qu’il n’allait pas me croire.

    « Je me suis enfui. La vie n’était plus pareille sans toi alors je voulais voir du pays »

    Et puis après tout, ça tenait la route. Il savait très bien que j’avais mal vécu son départ, que j’étais contre. Il savait qu’en me laissant seule avec papa et maman nous courrions a la catastrophe avec mon caractère. Alors pourquoi pas. J’avais failli lui dire que j’étais là pour le retrouver mais vu mon manque d’enthousiasme cela aurait surement eu du mal à passer. Ma phrase était légèrement tintée d’amertume avec un détachement face à la situation assez éloquent. Cette solitude m’aurait –elle rendue aigrie ? Bouuh je secouais la tête doucement pour chasser cette idée horrible et m’asseyais sur le sable, amenant la couverture que j’avais utilisé comme matelas sur moi pour me réchauffer. Mes tremblements n’avaient pas cessés malgré les vêtements. Peut-être n’était-ce pas le froid qui faisait réagir mon corps mais la proximité de ce frère tant aimé que je ne pouvais pas appréciée ?
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MessageSujet: Re: Ce qui est passé a fui ; ce que tu espères est absent ; mais le présent est à toi __ Eze'   Ce qui est passé a fui ; ce que tu espères est absent ; mais le présent est à toi __ Eze' EmptyVen 27 Fév - 22:29

    Elle m’a reconnu. Je le voyais dans ses yeux. Si elle n’était pas si distante, la première chose que j’aurais fait aurait été de la prendre dans mes bras et de respirer son parfum. Il y avait quelque chose d’anormal. Nous avons toujours été proche, sauf depuis ma transformation, mais au fond de moi, je ne voulais pas que les choses changent. Elle ne sait pas pour ma nouvelle nature, et je ne compte pas lui dire de si tôt. Lorsque j’étais encore par terre, elle en profita pour se rhabiller, mais elle garda mon pull. J’eu un léger pincement au cœur, j’étais terriblement ému. Je ne m’attendais pas à la revoir avant des années et maintenant qu’elle était face à moi, je voulais retrouver ma vie d’avant. Retourner à San Francisco, m’installer dans une maison à proximité de mes parents, aller manger chez eux le samedi soir, revoir mes amis. Mais sous ce soleil de plomb, c’était impossible. Je ne pense pas que Charlie se doute du danger qu’elle court ici. Cela se voit à son comportement. Irréfléchi et impulsif, comme à son habitude. Au moins, elle, elle n’avait pas changé. Son visage était tout à fait neutre, mais ses yeux portaient tout ce qu’elle ressentait. Et puis, avec le développement considérable de mon don, je parvenais à ressentir ses émotions. Du moins, les plus fortes et en ce moment, elle était frustrée et triste. A cause de quoi ? Je n’en ai pas la moindre idée. Je peux me sentir comme elle, mais sans les raisons de cet état. La tristesse doit être due à mon départ soudain de la maison. Elle ne m’a jamais vraiment pardonné ceci. Puis, ma question sembla réveiller quelque chose de nouveau en elle. De la colère. Là encore, je ne saurais dire pourquoi. J’ai toujours été fort pour écouter et conseiller les autres, mais avec ma sœur, j’avais du mal. Et je m’en serais bien passé de ce fichu blocage là, maintenant. Elle me répondit qu’elle était partie à ma recherche, mais les mots sonnaient un peu faux. Je suis loin d’être un imbécile et Charlie le sait. A mon avis, elle se donne du temps pour réussir à me dire la vraie raison de sa venue ici. Raven Gate était un endroit infime et quasi inconnu des américains alors pourquoi cette ville précisément ? Quelque chose me disait que je n’étais pas encore au bout de mes surprises et je n’aime pas vraiment ça. Elle s’assoit à côté de moi dans le sable et attrape une couverture sale pour se réchauffer un peu. Comme j’aurais aimé la serrer dans mes bras, mais ma peau, aussi dure et froide que la pierre, n’aurait servi à rien dans ce cas. Elle tremblait encore malgré ce qu’elle avait sur le dos. Je venais de manger alors normalement, il ne devrait pas y avoir d’accident. Je me rapproche doucement de Charlie et passe un bras autour de ses épaules avant de prendre le fil de notre conversation.

    « T’es sure de m’avoir donné la vraie raison ? Papa et maman ne t’aurait sûrement pas laissée partir comme ça, seule. »

    Mes yeux étaient dirigés vers la mer qui remuait doucement. J’avais déjà imaginé nos retrouvailles, s’il y avait du en avoir et je dois bien avouer que je n’avais pas vu ça sous cet angle. Je ressens de l’amertume au plus profond de ma sœur et ce qui me blesse, c’est que je ne sais pas pourquoi elle est comme ça. Nous sommes proches, certes, ou du moins nous l’étions, mais pas à ce point. Elle ne se confie pas de gaieté de cœur, elle se sent obligée de le faire. Mais si quelque chose est arrivé, alors je veux être mis au courant et ça, elle le sait. Ma nouvelle condition ne m’a pas non plus doté d’un cœur de pierre. Je me force à respirer pour paraître normal car je n’en ai pas besoin pour vivre, mais je peux encore ressentir comme un simple humain. Or, l’attitude de ma sœur me fend le cœur. On dirait qu’elle me considère tout au plus comme un ami. Mais elle ne semble pas voir en moi, le frère que j’ai toujours été. J’aimerai qu’elle comprenne, sans avoir besoin de lui révéler ma vraie nature, que partir n’a pas été un choix facile. Je n’ai pas fais ça de plein gré. Je voulais avant tout la protéger, elle et mes parents. Je ne pouvais pas prendre le risque de me faire démasquer ou même de la mordre. C’est un déjà un fardeau lourd à porter qu’être un vampire alors je ne veux pas avoir la responsabilité de la transformation de ma sœur en plus. Mon imagination battait son plein dans ma tête et les différentes options fusaient de tous les côtés. Je ne sais pas laquelle est la plus plausible, surtout qu’elle ne semble pas décidée à me dire la vérité à en juger par son premier mensonge. Et puis, la revoir ravive des souvenirs que j’avais volontairement mis de côté pour éviter de remuer le couteau dans la plaie. Cela faisait presque 5 ans maintenant que je ne l’avais pas revu. D’apparence, j’ai toujours 18 ans, mais elle commence à devenir plus vieille que moi. Même si initialement, nous n’avons que deux ans d’écart, un fossé commence à se creuser et je ne veux pas qu’il s’élargisse trop vite. Si mes calculs sont bons, elle devrait avoir 19 ans en Septembre de cette année. Elle sera alors, plus vieille que moi. Si elle ne sait pas que je suis un vampire à ce moment là, je n’aurai pas trop d’inquiétudes à me faire. Mais dans le cas contraire, je devrais être intransigeant et la pousser à partir, bien que cela m’attriste. Elle risque sa vie en restant ici. Je ne suis pas en mesure de la protéger et la faire vivre au manoir Hemingway n’est pas envisageable. Il y a trop de dangers ici, entre les vampires, les sorcières et le reste… Non, c’est inacceptable. Elle ne peut pas rester.

    « Ecoutes Charlie… Je ne penses pas que tu te rendes compte des risques que tu prends en t’arrêtant ici… Cela dépasse ton imagination et crois-moi, tu n’as pas envi de savoir ce qui se trame à Raven Gate… »
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MessageSujet: Re: Ce qui est passé a fui ; ce que tu espères est absent ; mais le présent est à toi __ Eze'   Ce qui est passé a fui ; ce que tu espères est absent ; mais le présent est à toi __ Eze' EmptySam 28 Fév - 2:17

    C’était quasiment intolérable comme situation. Si je n’étais pas présente, j’aurais pu en rire. Seulement voila, j’étais de la partie. J’étais là, a quelques centimètres de lui, je pourrais le toucher, le serrer dans ses bras, respirer son odeur. Mais le simple fait de se laisser aller entrainerait aussitôt le torrent de larme que j’avais contenu et l’histoire de ces derniers mois que je ne pouvais lui révéler. Je n’osais même pas imaginer ce qu’il ferait s’il savait que j’étais devenue sans abri. Enfin, peut-être que finalement ça ne lui ferait rien, qu’il s’en ficherait éperdument. Après tout il était parti, il m’avait laissé seule une fois alors pourquoi ne pas recommencer. Je pourrais encaisser le choc une deuxième fois maintenant que j’avais trouvé comment reléguer mes sentiments dans un petit coin de ma tête. Je pouvais tout encaisser, mais cela signerais sans doute la fin de mon humanité. Je deviendrais alors une de ces personnes qui ne souris jamais, qui sont seuls et de mauvaise humeur, qui ne ressente rien. Tout le contraire de moi en quelque sorte. Et je ne voulais pas devenir aigri, je voulais rester une personne sociable avec laquelle on peut rire et s’amuser en toute insouciance. J’avais du grandir trop vite, trop tôt. Ce n’était pas vraiment bien pour moi mais peut-être que si Eze habitait ici et qu’une maison pouvait m’accueillir … Non, je coupais immédiatement cours a cette idée car en cas de désillusions elle serait trop douloureuse. C’est sur que pouvoir se poser à un endroit, dépendre d’une autre personne, redevenir enfant est tellement alléchant comme idée. Je pouvais après tout choisir de dire la vérité à mon frère. Je savais qu’il se chargerait aussi bien voir mieux de la vengeance que moi. Il a toujours eu ce coté protecteur qui ne m’a jamais véritablement dérangé. Et je pourrais rester sur cette plage et m’alimenter convenablement au lieu de gargouiller. Je serrai immédiatement son ventre pour faire taire ces soubresauts révélateurs mais le mal était fait. Aaah fichu estomac, il aurait pu attendre n’importe quel moment pour se déclencher, par exemple après que Eze soit parti vers d’autres aventures mais là il allait se poser des questions quand à ma nutrition. Déjà que je pensais avoir maigri si il met en relation mes stupide gargouillis avec mes joues plus anguleuse il allait se rendre compte que je n’étais pas vraiment en grande forme. Mais je portais bien, j’allais justement faire un tour en ville après mon bain mais un élément perturbateur s’est immiscé entre moi et la nourriture. Pas qu’il soit gênant mais, pour cette période sombre de sa vie elle aurait pu aisément s’en passer.

    Je le vis se rapprocher priant pour qu’il ne … Trop tard. Son bras été posé sur mes épaules. Sans doute voulait-il essayer d’arrêter mon corps de trembler. Moi aussi j’aurais bien aimé mais ce fichu et stupide corps semblait jouer contre et non avec moi sur ce coup là. Ce contact était étonnement dur mais rappelait les accolades qu’il pouvait me faire étant jeune. De bons souvenirs pour la plupart qui revenaient tous a la surface, m’agressant presque par leur véracité. Oui oui, voila j’aimais ce contact. J’aimais qu’un autre être humain sur cette planète se soucie de mes tremblements. Mais je n’avais pas le droit d’aimé cela. Je ne pouvais pourtant m’empêcher de trouver cela agréable, c’est pourquoi je posais ma tête sur son bras et fermer les yeux. J’avais l’impression d’être revenu cinq ans en arrière, avec cette odeur identifiable et ce bras douillet. Il avait changé, il s’était musclé puisque son bras était plus dur, il devait sans doute partager le quotidien d’une autre personne vu les fragrances nouvelles que je décelais dans ses parfums mais au fond, il restait mon Ezekiel.
    Bien sur, il devina l’hésitation dans ma voix et se posa des questions quant à la teneur de mon mensonge mais j’allais m’accrocher. Ce n’est pas parce que l’émotion m’assaillait que j’allais lâcher du lest. Ou alors juste un tout petit peu.

    « Figure toi que je ne leur ai pas demandé leur avis. »

    Ouch, un peu trop agressif, un peu trop violent. Ce n’était pas dans mon tempérament. Rectification, cela ne faisait pas parti de mon tempérament. Je pouvais toujours prétexter une colérite aigue suite à son départ qui pouvait passer si je m’accrochais, ce que je compter bien faire.
    Le silence s’installa mais je n’ouvrais toujours pas les yeux. Il ne ‘avais jamais dérangé, je savais l’apprécier à sa juste valeur et de toute façon je n’allais pas reprendre la parole. J’attendais qu’il dise quelque chose ou alors qu’il parte et me laisse seule avec moi-même. Apparemment, la première option était de mise chez lui puisque sa voix se fit à nouveau entendre. Et c’était le pompon. Voila qu’il essayait de me faire partir. Il n’avait qu’a s’en aller lui, après tout je n’étais pas là pour le retrouver. Non mais pour qu’il il se prenait, il n’était pas mon … Si justement, ça l’était et c’était sensé être son devoir de me protéger. Mission échouée, game over n’est ce pas. Suffisait de voir a quoi se résumait ma vie désormais. Mes seuls bien se trouvaient dans le sac à dos que je transportais et je n’avais pas de quoi me payer une chambre d’hôtel. Misérable. Une larme de rage coula le long de ma joue et je détournais prestement la tête pour qu’il ne puisse pas la voir. Je lui en voulais tellement de m’avoir laissé seule et sans défense. Mais en même temps, je savais que je ne pouvais le blâmer de vouloir vivre sa vie, de poursuivre un idéal, je comprenais que trop bien cette envie. Mais la colère, plus forte passa rapidement outre la compassion et s’empara de ma voix la teintant de rage mêlée au désespoir.

    « Tu veux sans doute parler des vampires. Oh si je sais, je sais qu’il y a ici plus de disparation que dans l’état de Nevada entier. Je sais que des êtres surnaturels hantent notre planète. Je sais qu’ils sont dangereux et qu’ils ne fait surtout pas croiser leurs chemins. Mais je sais aussi que je suis seule et que de toute façon personne ne viendra demander vengeance si jamais je péris alors a quoi bon se poser des questions. Non je ne suis pas venue ici pour mourir mais je n’espère pas sortir vivante. Je suis ici pour une raison et une fois ce but atteint, je ne donne pas chère de ma vie. »

    J’en avais bien trop dit. Bien trop mais une fois sur ma lancée, les mots étaient sortis tout seul sans que je puisse stopper ce flot de paroles.
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